Formation professionnelle et apprentissage : question écrite

Mme Annie Genevard attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse quant aux conséquences de la réforme de l’apprentissage.

La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » entrée en vigueur au 1er janvier 2019 a profondément modifié les règles en matière d’apprentissage. Les compétences des régions en la matière se sont vues réduites drastiquement. Les modes de financement des contrats d’apprentissage ont également été modifiés. Dans le domaine agricole, on trouve quelque 34 000 apprentis dont plus de 10 000 dans l’enseignement supérieur.

Par ailleurs, le nombre d’apprentis dans l’enseignement supérieur a progressé de 45 % ces dernières années. Or, depuis le 1er janvier 2019, il n’existe désormais plus qu’une aide unique. Elle s’adresse aux employeurs de moins de 250 salariés ayant conclu un contrat d’apprentissage à compter du 1er janvier 2019, mais ne concerne plus les BTS agricoles, licences pro et plus. Considérant que le salaire d’un apprenti de + de 18 ans s’élève à 700 euros minimum par mois, les exploitations agricoles familiales, de petite taille, comme celles présentes en zone rurale et de montagne, ne pourront pas supporter un tel coût.

Aussi pour assurer une formation de niveau BTS voire niveau IV ou V, indispensable à la reprise d’une structure agricole, Madame la Députée souhaiterait-elle connaître les propositions du gouvernement en la matière.