Le gouvernement et la majorité pris en flagrant délit de mensonge sur le CETA

Dans une Interview dans le Monde 2 Juillet 2019 Jean-Baptiste Lemoyne affirmait « Les viandes issues de farines animales sont et demeurent interdites à l’importation et à la consommation en Europe ».

Roland Lescure, député LREM et Président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale, affirme encore aujourd’hui, dans les colonnes du Figaro que « les farines animales sont interdites dans l’élevage des bovins au Canada ».

Dans un courrier de réponse aux 72 organisations de la société civile qui l’alertaient sur les risques sanitaires du CETA le rapporteur LREM, Jacques Maire affirmait : « tout produit interdit sur le marché européen, en raison de la réglementation sur la santé humaine du consommateur l’est aussi à l’importation. Ainsi, (…) les viandes issues de ruminants nourris aux farines animales sont interdites ».

Les députés LR dénoncent ces mensonges répétés et affirment que l’accord en l’état présente un risque sanitaire réel pour deux raisons :

– au regard de la règlementation canadienne sur l’alimentation animale, l’utilisation des farines animales est autorisée dans l’alimentation des bovins au Canada, seule l’utilisation des farines issues des ruminants est interdite pour les ruminants, 

– aucune réglementation européenne en vigueur s’appliquant à nos importations, ni le texte de l’accord CETA ne fait référence, à ce jour, à l’interdiction d’importer dans l’UE des produits issus d’animaux nourris aux farines animales. Ce qui signifie, que, à l’heure actuelle, l’UE ne dispose d’aucun levier réglementaire pour interdire l’importation de viande issus d’animaux nourris aux farines animales ni d’imposer au Canada l’interdiction de ces substances pourtant appliquée aux élevages européens depuis la crise de la vache folle.

Pour ces raisons, ainsi que pour les risques de déstabilisation du secteur de la viande bovine, si le gouvernement refuse d’exclure ce secteur de l’accord, le Groupe Les Républicains votera majoritairement contre la ratification du CETA.

Épicéas scolytés en Bourgogne-Franche-Comté (question écrite)

Mme Annie Genevard attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation quant à la situation difficile que connaissent les communes forestières de Bourgogne-Franche-Comté suite à une pullulation importante de scolytes qui a entraîné une forte mortalité d’épicéas et de sapins. 

L’impact économique est considérable avec, d’une part, la dégradation de la valeur intrinsèque des bois et, d’autre part, la saturation des marchés et par conséquent la dégradation des prix. La filière forêt-bois dans son ensemble est touchée, mais aussi à la fois les propriétaires, les gestionnaires et les transformateurs. Les communes se trouvent confrontées  à une baisse des recettes alors que leurs dépenses augmentent car elles doivent évacuer ces bois « scolytés » pour éviter les propagations.

La situation actuelle appelle donc à des mesures urgentes.

Aussi, elle souhaiterait connaître les mesures que le Gouvernement envisage de mettre en place pour aider les communes à pallier cette crise.

Réponse publiée le 15 octobre 2019

Face aux inquiétudes et sollicitations des interprofessions forêt-bois Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a initié en novembre un état des lieux cartographique par télédétection des dégâts imputables aux attaques d’insectes.

Une première cartographie a été fournie aux opérateurs forestiers publics et privés en décembre 2018, suivie d’une deuxième actualisée à la sortie du printemps fournie en avril 2019. Cette dernière cartographie produite par télédétection sur des images de fin février fait état de 1 660 hectares (ha) atteints en Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est, dont 770 ha en forêt privée, 550 ha en forêts des collectivités et 340 ha en forêt domaniale.

En absolu, ces chiffres ne sont pas exploitables compte tenu des limites de la méthode mais la comparaison avec la carte produite à partir d’images d’octobre 2018 permet d’évaluer la progression des dégâts : surface multipliée par 2,3.

Concernant les attaques sur les épicéas qui ont repris depuis avril-mai 2019, les dépérissements consécutifs ne peuvent pas être caractérisés avant la fin de l’été, et ils continueront de progresser jusqu’à la fin de l’hiver (selon la météo, les insectes poursuivront leurs cycles de reproduction jusqu’à la fin de l’été ou l’automne, et les arbres atteints rougiront puis mourront progressivement). Des travaux d’amélioration des méthodes de télédétection sont conduits par l’institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture avec la collaboration du département de la santé des forêts (DSF) du ministère de l’agriculture et de l’alimentation, du centre national de la propriété forestière et de l’office national des forêts (ONF). Cette cartographie des foyers de scolytes vise à permettre d’alerter les propriétaires forestiers potentiellement concernés et de faciliter les chantiers d’exploitation, pour les opérateurs forestiers. Le DSF a également largement diffusé des alertes dans les deux régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté.

Concernant l’accompagnement économique sollicité par les organisations professionnelles, plusieurs réunions techniques se sont tenues entre les services du ministère de l’agriculture et de l’alimentation et les principaux représentants des fédérations professionnelles concernées, ainsi que la fédération nationale des communes forestières et l’ONF.

L’aide au transport des bois scolytés a été, lors de ces échanges, mise en avant par les professionnels comme étant la mesure d’accompagnement à étudier de façon prioritaire. Une aide au reboisement leur apparaît également nécessaire, mais dans un second temps.

Les travaux avec les représentants des organisations professionnelles se poursuivent afin d’identifier à la sortie de l’été, les mesures à prendre à la fois pour les forêts privées et les forêts publiques.

Ventes de bois : question écrite sur les nouvelles modalités d’encaissement des recettes

Mme Annie Genevard interroge M. le secrétaire d’État, auprès du ministre de l’action et des comptes publics, quant aux nouvelles modalités d’encaissement des recettes liées aux ventes de bois en forêt des collectivités. La fédération nationale des communes forestières a décidé de voter contre la proposition de budget 2019 présentée au conseil d’administration de l’ONF. Ce budget prévoit en effet l’encaissement par l’ONF des recettes de bois des communes avant reversement à celles-ci, dans un délai pouvant aller jusqu’à trois mois, affectant d’autant la trésorerie des communes et contraire à leur libre administration. L’instauration de cette mesure est très critiquée par les maires des communes rurales. La fédération nationale des communes forestières dénonce également le non-respect de la diminution annoncée du plafond d’emplois qui est contraire à l’engagement des signataires du contrat d’objectifs et de performance État-Fédération nationale des communes forestières-ONF pour 2016-2020, qui prévoyait que « dès 2016, l’érosion des effectifs prendra fin après plus de 15 ans de baisse importante et continue ». Aussi, elle souhaiterait vivement connaître sa position sur ce dossier bien important.

Pour être alerté de la réponse : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-15834QE.htm

Sécheresse : Annie Genevard interpelle le Gouvernement

Mme Annie Genevard alerte M. le ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé des collectivités territoriales, sur les difficultés auxquelles sont confrontées des communes du Doubs.

Les épisodes de sécheresses auxquels la France fait face actuellement touchent particulièrement le Haut-Doubs. Actuellement, 35 communes du département doivent s’approvisionner en eau par camion-citerne pour faire face à la pénurie. Cela affecte très lourdement le budget de ces collectivités, notamment en raison du paiement de la TVA qui représente un cinquième du coût des factures.

Il est nécessaire et urgent de trouver des solutions pour accompagner ces communes durement touchées. Il serait notamment opportun de leur faire bénéficier de la possibilité de récupérer par le biais du Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée les sommes avancées. Elle lui demande quelle est la position du Gouvernement sur cette question.

 

Pour être alerté de la réponse

Question et réponse écrites : MERCOSUR

Mme Annie Genevard alerte M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur les négociations en cours avec les pays du Mercosur afin de mettre en œuvre un accord de libre-échange.

Alors que certains secteurs sortent renforcés de ces accords, il apparaît que la conclusion de ceux-ci aurait globalement une incidence négative sur le secteur de la viande et notamment la viande bovine.

Selon les agriculteurs, ce seraient 70 000 tonnes supplémentaires de viande bovine qui viendraient sur leurs marchés, mettant les prix de la viande française encore davantage sous tension. En matière de sécurité alimentaire, il faut noter que les agriculteurs sont depuis longtemps engagés dans des actions visant à garantir toujours plus de traçabilité, de qualité sanitaire et de prise en compte des enjeux environnementaux.

D’autres pays, comme ceux du Mercosur, ne font pas les efforts des agriculteurs français pour répondre davantage et durablement aux attentes des consommateurs.

Aussi, elle l’alerte sur l’importance de protéger les éleveurs qui s’engagent quotidiennement en faveur d’une sécurité sanitaire irréprochable et qui s’interrogent légitimement sur les autorisations d’importations de produits qui pourraient être faites à des pays dont les méthodes de production sont interdites en France.

Réponse publiée au Journal Officiel le 10/07/2018 :

L’Union européenne (UE) négocie actuellement un accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) avec un objectif affiché de conclusion en 2018.
Les enjeux sont importants pour certaines filières agricoles françaises, notamment la filière bovine, compte tenu de la compétitivité des filières du Mercosur. Pleinement conscient de ces sensibilités, et en cohérence avec les objectifs des états généraux de l’alimentation, le Gouvernement est mobilisé pour assurer la défense des intérêts français et ainsi garantir la préservation du dynamisme économique des territoires.
La France, soutenue par d’autres États membres, considère ainsi que la conclusion de l’accord UE/Mercosur est tributaire de l’équilibre entre l’ouverture du marché et la protection des filières sensibles agricoles dans la négociation, en particulier, le bœuf, l’éthanol, le sucre et les volailles. Concernant la viande bovine, l’UE a proposé à l’automne 2017 un contingent de 70 000 tonnes équivalent carcasse (tec).
Face à la pression du Mercosur pour élever ce quota au-delà de 100 000 tec, la France demande que ce contingent soit le plus limité possible et ne s’écarte pas significativement de 70 000 tec. En cohérence avec les actions décidées dans le cadre du plan d’actionsur la mise en œuvre de l’accord économique et commercial global (AEGC/CETA), le Gouvernement fait en outre valoir que les concessions tarifaires sur les produits sensibles doivent s’inscrire dans les limites d’une « enveloppe globale », permettant de définir ce qui est soutenable pour les filières au regard du marché, à l’échelle de l’ensemble des négociations en cours ou à venir (Australie, Nouvelle-Zélande, Chili…).
Il se mobilise également pour que ces concessions tarifaires soient directement liées à des mesures permettant de rétablir des conditions de concurrence équitables entre les producteurs français et ceux des pays du Mercosur (mécanisme de sauvegarde et conditions liées aux modes de production). Concernant le volet sanitaire et phytosanitaire, des audits ont été réalisés au Brésil par les services de la Commission européenne en 2017 et 2018 pour évaluer la fiabilité de la certification des exportations vers l’UE. Le Gouvernement sera particulièrement vigilant pour que soit garantie la fiabilité du système sanitaire du Mercosur avant la conclusion de l’accord, en cohérence avec les conclusions de ces audits. En tout état de cause, l’ensemble des importations de viande en provenance du Mercosur devront se conformer aux normes sanitaires de l’UE.
En outre, les viandes bovines issues d’animaux traités avec des hormones de croissance ou toute autre substance non autorisée dans l’UE comme facteur de croissance resteront strictement interdites.
Il reste du travail à mener d’ici la conclusion de cette négociation, le Mercosur devra démontrer qu’il peut proposer à l’UE un accord protecteur de ses sensibilités et synonyme d’avancées pour les secteurs agricoles offensifs. Le Gouvernement sera attentif jusqu’à la conclusion pour préserver les intérêts des filières agricoles françaises.

Salon International de l’Agriculture : Annie Genevard aux côtés des agriculteurs du Doubs et des acteurs du monde agricole

Madame Annie GENEVARD, députée du Doubs et vice-présidente de l’Assemblée nationale, s’est rendue ce mercredi au Salon International de l’Agriculture à Paris pour soutenir les agriculteurs de son territoire et échanger avec l’ensemble des acteurs du monde agricole.

 

Ce fut l’occasion pour la députée de rencontrer des organisations professionnelles agricoles des filières laitière, bovine et porcine et de visiter le stand des montbéliardes.

                               

La vice-présidente a notamment pu échanger avec la FNSEA à propos du MERCOSUR. Face aux incertitudes qui pèsent sur les orientations qu’Emmanuel MACRON souhaite donner à cet accord, Annie GENEVARD a réaffirmé son soutien aux agriculteurs français. La vice-présidente a ensuite été reçue sur les stands des SAFER, des jeunes agriculteurs ainsi que sur celui du CNEAP, organisme en charge de l’enseignement agricole privé afin d’aborder les difficultés du monde agricole et les solutions qu’il serait souhaitable de mettre en œuvre.

Ce salon a aussi été l’occasion d’apprécier toutes les richesses offertes par les exposants de Bourgogne-Franche-Comté. La députée a pu également décorer les chevaux comtois lors d’une remise de prix à l’issue d’un concours très disputé avec de magnifiques spécimens.

Question écrite : Calcul des cotisations sociales des agriculteurs

Mme Annie Genevard attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation quant aux règles mises en place pour le calcul des cotisations sociales des agriculteurs. Jusqu’à présent, la Mutualité sociale agricole (MSA) était un guichet unique pour les cotisations sociales et les prestations. La MSA propose des services opérationnels où il est notamment possible d’échanger avec un conseiller qui connaît précisément les situations et peut répondre aux questions. Or, en ce début d’année 2018, il a été instauré une Cotisation solidarité maladie (CSM) prélevée par l’URSSAF.

Outre l’intervention de l’URSSAF en la matière, cette cotisation, qui concerne les agriculteurs avec un revenu fiscal 2016 négatif ou inférieur à 3 862 euros et des « revenus du capital et du patrimoine » supérieurs à 9 654 euros, interroge vivement la profession qui considère que son mode de calcul comporte d’importantes irrégularités.

Les agriculteurs proposent donc de mettre en place un groupe de travail pour déterminer les critères de calcul de cette nouvelle cotisation. Sensible à cette demande, Mme la députée souhaiterait connaître l’avis du Gouvernement sur ce dossier.