Financement de la réforme des retraites : question au Gouvernement

Monsieur le Premier ministre,

Il y a une semaine encore vous affirmiez que le texte de votre réforme des retraites comporterait bien une mesure d’âge.

L’injonction du président de la République exigeant le compromis, c’est à dire en réalité le renoncement, et la pression des syndicats ont eu raison de votre engagement.

Vous avez décidé de retirer du texte la seule disposition, même imparfaite, permettant le financement de votre projet.

C’est le triste épilogue d’une réforme mal pensée, mal négociée et mal née.

Comment imaginer qu’une réforme aussi importante pour les Français fasse l’impasse sur la question de son financement ? On parle de 320 milliards d’euros et de 15% de PIB, c’est majeur !

Vous vous en remettez à ceux qui refusent toute mesure d’âge dont vous savez bien qu’elle seule peut permettre un financement solide, capable de préserver la retraite par répartition, le montant des pensions, sans compromettre l’emploi.

C’est la clé de cette réforme et vous vous dérobez !

Exiger de l’assemblée nationale d’examiner un texte sans étude d’impact est inacceptable.

Vous nous demandez de légiférer à l’aveugle, sans connaître le coût des mesures, celles que vous avez déjà consenties sans que le parlement n’ait eu son mot à dire, et celles à venir. C’est un déni de démocratie.

Monsieur le premier ministre, comment pouvez-vous demander aux députés de voter la réforme des retraites sans leur dire comment elle sera financée ?