Dévoilement de la plaque commémorative d’Edgar FAURE à l’Assemblée nationale

Mercredi 20 juin, une plaque commémorative en l’honneur d’Edgar FAURE a été dévoilée dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Madame Annie GENEVARD, vice-présidente de l’Assemblée nationale et députée du Doubs était présente afin de saluer la « mémoire d’un homme dont l’action politique et l’œuvre gouvernementale ont marqué le Doubs et la France. »

Edgar FAURE fut Maire de Pontarlier, député du Doubs, ministre de l’Education nationale et Président de l’Assemblée nationale. Annie GENEVARD, profondément attachée à l’institution dans laquelle elle siège, à son territoire et aux questions d’éducation voit en Edgar FAURE « le parcours d’un homme d’Etat brillant et inspirant auquel [elle se] réfère, essayant de servir la République aussi dignement qu’il l’a fait ».

Honorée d’avoir un prédécesseur illustre, la vice-présidente est « fière de présider les séances au perchoir qu’il occupait si bien et d’être élue du même territoire du Haut-Doubs ».

Proposition de loi visant à modifier la composition des CDAC afin de préserver la vitalité des centres-villes

EXPOSÉ DES MOTIFS

La présente proposition de loi modifie l’article L. 751-2 du code de commerce et permet d’intégrer au sein des Commissions départementales de l’aménagement commercial (CDAC) des représentants du monde économique, à savoir : un représentant de la chambre de commerce et d’industrie territoriale, un représentant de la chambre de métiers et de l’artisanat, ainsi qu’un représentant des associations communales de commerçants.

Alors que beaucoup de villes de tailles moyennes sont aujourd’hui touchées par la fermeture de nombreux commerces, ce phénomène inquiète les habitants et les élus locaux. Plus de 60 % des centres-villes de plus de 25 000 habitants présentent plus de 10 % de magasins vides. Cette dévitalisation se développe malheureusement de la même façon un peu partout dans notre pays.

Les centres-villes sont victimes de l’évasion vers les périphéries qui n’a cessé d’augmenter depuis les années 1970. Les zones commerciales attirent de plus en plus les consommateurs notamment avec de nombreux avantages comme les parkings gratuits ou l’ouverture non-stop des magasins.

Selon le rapport parlementaire du 20 juillet 2017, intitulé « Revitalisation des centres villes et des centres bourgs », la vacance commerciale n’est pas la seule cause de la fragilisation du centre-ville, la dégradation du bâti, la baisse de population, la paupérisation et la fuite de certains services participent, eux aussi, à la dévitalisation.

Les commerces de centres-villes sont nécessaires à la dynamique et à l’attractivité démographique et il est incontestable que la population y est attachée. Or, en concurrence avec les centres commerciaux situés en périphérie des villes, ces commerces rencontrent des difficultés notamment en termes d’accessibilité, de prix des baux commerciaux ou de signalétique et ils ne peuvent s’aligner sur une offre commerciale similaire à celle des grands groupes présents en zone commerciale.

Ainsi, les communes mettent en place un certain nombre d’actions pour que revivent les centres-villes comme le stationnement gratuit pour faciliter l’accès aux commerces, l’embauche de « manager de centre-ville », la candidature au FISAC (Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce) dont on ne peut que regretter l’affaiblissement du soutien de l’État.

Les commerçants regroupés en associations participent eux aussi grandement à la revitalisation des centres en créant divers outils comme des fichiers clients, cartes de fidélité, jeux concours, chèques-cadeaux.

Depuis plusieurs années, pour tous projets commerciaux de plus de 1 000 m², la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) est compétente pour délivrer les autorisations d’exploitation commerciale.

La loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008, qui a transformé la Commission départementale d’équipement commercial (CDEC) en Commission départementale à l’aménagement commercial (CDAC), avait pour ambition de développer la croissance économique en France notamment en « relançant la concurrence ». Cette loi a ainsi modifié les règles issues des articles L. 750-1 et suivants du code de commerce relatives à l’équipement commercial, incluant les obligations en matière d’implantations, d’extensions, de transferts d’activités existantes et de changements de secteur d’activité d’entreprises commerciales et a apporté ainsi les modifications suivantes : la CDEC devient la CDAC et sa composition est modifiée, comme les règles de prise de décision et de recours, et le seuil d’autorisation des surfaces commerciales est relevé de 300 m2 à 1 000 m2.

Rappel de la procédure

Pour tout projet de création ou d’extension d’un commerce de détail, d’une surface de vente de plus de 1 000 m², une autorisation d’exploitation commerciale est demandée.

Lorsqu’un projet est soumis à autorisation d’exploitation commerciale et à un permis de construire, le permis de construire tient lieu d’autorisation d’exploitation commerciale dès lors que la demande de permis aura fait l’objet d’un avis favorable de la CDAC. Si la CDAC émet un avis défavorable au projet, le maire ne peut pas délivrer le permis de construire demandé.

Lorsqu’un projet est soumis à autorisation d’exploitation commerciale, mais n’est pas soumis à un permis de construire, le porteur de projet doit saisir directement la CDAC compétente de sa demande d’autorisation d’exploitation commerciale puis la Commission rend sa décision.

Les décisions des CDAC peuvent faire l’objet d’un recours devant la CNAC (Commission nationale d’aménagement commercial).

Les critères d’appréciation

La loi « LME » prévoyait cinq critères que devaient prendre en compte les CDAC :

En matière d’aménagement du territoire :

1) L’effet sur l’animation de la vie urbaine, rurale et de montagne ;

2) L’effet du projet sur les flux de transport ;

3) Les effets découlant des procédures relatives aux opérations programmées d’amélioration de l’habitat et aux zones d’aménagement concerté.

En matière de développement durable :

4) La qualité environnementale du projet ;

5) Son insertion dans les réseaux de transports collectifs.

La loi ne prévoit donc aucune référence à un critère économique. Cela a engendré l’impossibilité juridique pour les CDAC d’apprécier un projet au regard de son impact économique sur les commerces de centre-ville. Par conséquent le législateur a fait évoluer les critères avec la loi « ACTPE », du 18 juin 2014, relative à « l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises ». Désormais, en vertu de l’article L. 752-6 du code de commerce, les CDAC doivent se pencher sur douze critères relatifs aux effets du projet commercial en matière d’aménagement du territoire, de développement durable et de protection des consommateurs.

Article L. 752-6 du code de commerce :

« 1° En matière d’aménagement du territoire :

a) La localisation du projet et son intégration urbaine ;

b) La consommation économe de l’espace, notamment en termes de stationnement ;

c) L’effet sur l’animation de la vie urbaine, rurale et dans les zones de montagne et du littoral ;

d) L’effet du projet sur les flux de transports et son accessibilité par les transports collectifs et les modes de déplacement les plus économes en émission de dioxyde de carbone ;

2° En matière de développement durable :

a) La qualité environnementale du projet, notamment du point de vue de la performance énergétique, du recours le plus large qui soit aux énergies renouvelables et à l’emploi de matériaux ou procédés éco-responsables, de la gestion des eaux pluviales, de l’imperméabilisation des sols et de la préservation de l’environnement ;

b) L’insertion paysagère et architecturale du projet, notamment par l’utilisation de matériaux caractéristiques des filières de production locales ;

c) Les nuisances de toute nature que le projet est susceptible de générer au détriment de son environnement proche ;

Les a et b du présent 2° s’appliquent également aux bâtiments existants s’agissant des projets mentionnés au 2° de l’article L. 752-1 ;

3° En matière de protection des consommateurs :

a) L’accessibilité, en termes, notamment, de proximité de l’offre par rapport aux lieux de vie ;

b) La contribution du projet à la revitalisation du tissu commercial, notamment par la modernisation des équipements commerciaux existants et la préservation des centres urbains ;

c) La variété de l’offre proposée par le projet, notamment par le développement de concepts novateurs et la valorisation de filières de production locales ;

d) Les risques naturels, miniers et autres auxquels peut être exposé le site d’implantation du projet, ainsi que les mesures propres à assurer la sécurité des consommateurs. »

On le voit, un des critères prévoit de façon non équivoque : la contribution du projet à la préservation des centres urbains.

Enfin, il convient d’ajouter que l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, dans sa décision du 30 janvier 2018, n° C-360/15 précise que « la protection des centres-villes est définitivement validée comme une raison impérieuse d’intérêt général pour justifier une limitation à la liberté d’établissement d’un commerce ».

La nécessité de modifier la composition des CDAC qui n’est plus en adéquation avec le contexte légal et jurisprudentiel.

La loi LME de 2008 a modifié la composition des CDAC. Ne sont plus représentés depuis cette date le Président de la Chambre de commerce et d’industrie ou son représentant et le Président de la Chambre des métiers ou son représentant.

Or, cette composition ne se trouve plus en conformité avec l’élargissement des critères qui doivent être pris en compte par les CDAC depuis la loi de 2014 (effets du projet en matière d’aménagement du territoire, de développement durable et de protection des consommateurs) et ne répond pas à la consécration de la « protection des centres-villes » comme « raison impérieuse d’intérêt général » de la Cour de justice de l’Union européenne.

Grâce à leur expérience, les représentants des Chambres de commerce et d’industrie et des Chambres des métiers et de l’artisanat disposent de capacité pour identifier les besoins et les attentes de la population en termes d’aménagement commercial. Ils sont des interlocuteurs privilégiés de la ville dans l’analyse de l’offre commerciale et peuvent donc évaluer les répercussions du projet sur l’activité du centre-ville conformément à l’évolution décrite ci-dessus.

C’est pourquoi la présente proposition de loi, modifiant l’article L. -751-2, vise à intégrer au sein des CDAC un représentant de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale, un représentant de la Chambre de métiers et de l’artisanat, ainsi que des représentants des Associations communales.

PROPOSITION DE LOI

Article unique

L’article L. 751-2 du code de commerce est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« 3° D’un représentant de la chambre de commerce et d’industrie territoriale, un représentant de la chambre de métiers et de l’artisanat du département, un représentant des associations communales ou intercommunales de commerçants de la commune d’implantation ».

Annie Genevard invitée de Tout Est Politique sur France Info

“La question de l’immigration sera majeure pour les prochaines élections européennes. Avec les Républicains, nous avons formulé des propositions très précises pour réduire l’immigration.“

Mardi 5 juin, Annie Genevard était l’invitée de “Tout est Politique” sur France Info.
Retrouvez l’intégralité de l’émission ⤵

Question écrite : civils européens enlevés en Algérie entre 1954 et 1962

Mme Annie Genevard interroge Mme la ministre des armées sur le sort des civils européens enlevés en Algérie entre 1954 et 1962.

Pendant cette période, des milliers de civils ont été enlevés. Aujourd’hui, plus de 1 500 personnes sont encore portées disparues. La direction du patrimoine et de la mémoire du ministère des armées accomplit un travail de compilation d’information à partir des données de l’historien Jean-Jacques Jordi afin de pouvoir répondre aux interrogations des familles.

Ces dernières souffrent du manque d’information et souhaitent faire valoir leur droit de savoir prévu par l’article 24 de la Convention Internationale sur les disparitions forcées adoptée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies en 2006 et signée à Paris le 6 février 2007.

Elles voudraient également que des travaux de fouilles pour retrouver les corps soient entrepris et attendent des propositions concrètes des services des différents ministères concernés pour atténuer les conséquences matérielles et morales de ces disparitions.

Aussi, elle souhaiterait connaître l’avancée des travaux entrepris par la direction du patrimoine et de la mémoire du ministère des armées sur ces disparitions et quelles mesures de soutien elle compte mettre en place pour les victimes.

 

Pour être alerté de la réponse : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-8846QE.htm

Interview à SUD RADIO : « Emmanuel Macron a une conception multicultariste, communautarisée de la société »

Annie Genevard était ce matin l’invitée de Sud Radio où elle est revenue sur l’actualité de la semaine ⤵

Depuis mercredi, un vade-medecum de la laïcité est distribué à tous les enseignants de France par le ministère de l’Éducation nationale destiné à donner une référence commune à tous les établissements scolaires de France. Il aborde notamment le port des signes religieux, l’obligation d’assiduité malgré les fêtes religieuses, les cas des certificats médicaux de complaisance permettant à des élèves de ne pas suivre, pour des motifs religieux, une activité sportive…

Si « cette charte de la laïcité ne résoudra pas tous les problèmes », pour Annie Genevard, Secrétaire générale des Républicains et Vice-présidente de l’Assemblée nationale qui était ce jeudi matin l’invitée du Petit-déjeuner politique de Sud Radio, cette mesure est une « décision indispensable ».

« On voit bien que la laïcité est battue en brèche à l’école comme dans le reste de la société et qu’il convenait de réagir. On a laissé les choses aller trop loin. La situation est très grave. Dans des écoles, des enfants de confessions différentes ne peuvent pas être inscrits car leur sécurité n’est pas garantie. Si l’école n’est pas un lieu où l’on apprend le respect de l’autre alors c’est à désespérer de tout », lâche la députée « les Républicains » du Doubs.

Et à propos du respect de la laïcité, Annie Genevard a tenu à mettre un certain nombre de choses au point, que cela soit sur le voile à l’école comme sur la lutte contre le communautarisme.

Ainsi, la Secrétaire générale des Républicains a rappelé que, comme toute la famille des Républicains, elle était opposée au port du voile des mamans accompagnant les sorties scolaires. « Je pense que Najat Vallaud-Belkacem a créé un problème. La circulaire de Luc Chatel était parfaitement claire. Elle précisait que dans un cadre scolaire il ne pouvait y avoir de signe d’appartenance religieuse. Donc pas de mamans voilées. Najat Vallaud-Belkacem, en acceptant la présence de mères voilées lors de sorties scolaires, a très idéologiquement réouvert le débat du voile à l’école. C’est une faute. Quand on prend une décision comme celle-là, il faut savoir à quoi cela va engager. C’est irresponsable ».

De même, Annie Genevard a fustigé la nomination, par Emmanuel Macron, de l’humoriste Yassine Belattar au Conseil présidentiel des Villes. « C’est une faute. Les déclarations de Yassine Belattar, y compris faites dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, à l’occasion d’un colloque sur les banlieues, sont sans nuances. Il a prétendu être plus Français que Manuel Valls. Ce débat en francité est malsain. Il a aussi affirmé que si Barack Obama était né en France, il serait garçon de café, ce qui est une façon de mettre en cause son pays dont il prétend être le meilleur représentant. Surtout, c’est une caricature insupportable. C’est une façon d’attiser les haines, le ressentiment à l’égard de la France », fustige Annie Genevard stupéfaite que « ce personnage a été choisi par le chef de l’État pour apporter sa contribution à la question si sensible des banlieues (…) Quelqu’un qui attise au lieu d’apaiser ne me paraît pas être le bon vecteur politique d’un message qu’il faudrait faire passer. C’est une faute », ajuste la Secrétaire générale des Républicains.

Aux yeux d’Annie Genevard cette nomination « révèle toute l’ambiguïté du président de la République sur cette question du communautarisme » qui est dans le continuum de la déclaration d’Emmanuel Macron selon laquelle, à propos du plan Borloo, « ça n’aurait aucun sens que deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s’échangent un rapport ».

« C’est le pire du pire qu’un président de la République puisse dire », dénonce la députée les Républicains du Doubs. « Ce sont les termes des indigènes de la République. Cette vision communautarisée de la société est insupportable. Est-ce que ça voudrait dire que les banlieues ne sont peuplées et ont vocation à n’être peuplées que de personnes de couleurs dans lesquelles celles qui ne le seraient pas n’auraient rien à dire ni rien à y faire ? Où est la vision d’une République d’un pays unifié ? Cette déclaration est incroyable », réagit Amie Genevard qui déplore qu’Emmanuel Macron n’aborde pas la lutte contre le communautarisme.

« Parce qu’il considère que c’est un sujet difficile et qu’il préfère se tenir à l’écart. Et parce qu’Emmanuel Macron a une conception multicultariste, communautarisée de la société. Ce n’est pas la France. Lorsque le candidat Macron, à Marseille s’adresse aux communautés en saluant leurs origines il nous donne là une indication très précise de la conception qu’il a de la société qui n’est certainement pas celle des Républicains », souligne Annie Genevard.

Interrogée sur la réforme que souhaite réaliser le Gouvernement sur les aides sociales, « cette affaire est mal engagée », constate Annie Genevard eu égard à la cacophonie gouvernementales et aux déclarations contradictoires des ministres Bruno Lemaire, Gérald Darmanin. « Et le séminaire gouvernemental qui vient d’avoir lieu n’a rien résolu », ajuste la députée « les Républicains » du Doubs. »

« Lors de l’élection présidentielle nous avions proposé la simplification d’un maquis dans lequel personne ne comprend rien et qui dysfonctionne », rappelle-t-elle. « Là, sur un sujet essentiel, le Gouvernement s’y est très mal pris en disant qu’il y avait trop d’aides sociales. Cela plonge dans l’inquiétude tous ceux de nos concitoyens qui vivent dans la précarité ».

Carte du Combattant : la fin d’une discrimination pour les combattants oubliés d’Algérie

Annie Genevard, Députée du Doubs et Vice-présidente de l’Assemblée nationale prend acte avec satisfaction de l’annonce relative à l’attribution de la carte du combattant pour les militaires présents en Algérie après la fin de la guerre entre juillet 1962 et juillet 1964.

Elle précise qu’elle s’est mobilisée à plusieurs reprises et depuis des années pour cette reconnaissance très attendue par les anciens combattants. Elle avait notamment cosigné une proposition de loi malheureusement rejetée par la majorité gouvernementale il y a quelques semaines.

L’extension de la carte du combattant permettra ainsi de « rendre la dignité à ces combattants oubliés qui ont servi la France ».