Question au Gouvernement

Monsieur le premier ministre,

L’attentat islamiste perpétré au cœur de l’Etat au sein même de la Préfecture de Police de Paris a sidéré les Français.

Ils ont pris conscience que l’ennemi était intérieur, assassinant de la manière la plus barbare une jeune mère de famille, des collègues de travail.

Sidérés, ils l’ont été tout autant par la parole de plusieurs membres du gouvernement : hâtive, décalée, et démentie par les faits.

Les mêmes mots d’un attentat à l’autre : un homme sans histoire, un loup solitaire, des problèmes personnels peut être, un coup de folie sans doute…

Peur de la stigmatisation, réticence à qualifier l’acte, lâcheté du politiquement correct…l’effet dans l’opinion publique est ravageur et ruine la confiance. Monsieur le premier ministre lorsque l’on dirige un gouvernement, sans doute est-ce là une des pires épreuves mais votre responsabilité n’en est que plus grande.

Les Français ont besoin de deux choses:

Avoir confiance dans la parole publique. La confiance ne se décrète pas. Elle scelle pourtant les liens républicains qui font d’une multitude une Nation capable de combattre ensemble pour éviter le pire.

Ils ont besoin de sécurité. Aujourd’hui ils se sentent menacés et doutent de la capacité de leurs dirigeants à les protéger.

Ce matin nous étions dans l’hommage solennel et déchirant, à nos quatre policiers. Il faut maintenant être dans le combat lucide, déterminé, sans faiblesse.

Monsieur le premier ministre avez-vous pris la mesure de la défiance des Français et comment entendez-vous y répondre ?