Loi sur l’avenir professionnel : Annie GENEVARD obtient la possibilité que les jeunes puissent faire leur apprentissage en Suisse

Après plus de 9 mois de discussions et de négociations avec le gouvernement, Annie GENEVARD est « très satisfaite » de voir inscrites dans la loi sur l’avenir professionnel les dispositions permettant aux étudiants français de réaliser leur apprentissage dans une entreprise suisse. Cela a été rendu possible grâce à l’adoption d’un amendement du sénateur du Rhône Michel FORISSIER (LR). Annie GENEVARD avait déposé un amendement identique à l’Assemblée nationale pour entériner cette nouvelle opportunité pour de nombreux apprentis frontaliers.

L’article L6222-42 du code du travail offrait cette possibilité uniquement vers les pays appartenant à l’Union européenne, ce qui excluait la Suisse du dispositif. Pour y remédier, Annie GENEVARD a, ces derniers mois, multiplié les interventions et rendez-vous auprès de la ministre du Travail Muriel PENICAUD pour pouvoir offrir cette chance notamment aux étudiants du Doubs.

Concrètement, cela permettra aux jeunes apprentis ayant effectué au moins 6 mois d’apprentissage en France de partir apprendre pendant 1 an en Suisse. Pour Annie GENEVARD, cet échange entre les deux pays constituera une opportunité supplémentaire : “c’est à la fois une réelle avancée pour les apprentis du Haut-Doubs et un argument supplémentaire pour renforcer l’attractivité de l’apprentissage, une voie d’excellence dans laquelle je crois beaucoup pour l’avenir de nos étudiants”.

La loi sera définitivement votée à l’Assemblée nationale le mercredi 1er août.

Les établissements privés hors contrat ont toujours été utiles à l’éducation de nos enfants.

Conscients de la possible dérive communautaire et ne voulant pas paralyser le système avec des autorisations a priori, nous appelons à la vigilance avec des contrôles a posteriori.
L’éducation a besoin de s’adapter à la société tout en ayant un profond respect des valeurs et des idéaux de la République. Il en va de l’avenir de nos enfants et donc de l’avenir du pays.

Je suis intervenue en discussion générale le 28 mars dernier sur la proposition de loi relative au régime d’ouverture et de contrôle des établissements privés hors contrat pour faire entendre le point de vue de notre groupe politique.

Langue française : Annie Genevard saisit l’Académie française

Annie Genevard souhaite saisir officiellement l’Académie française au sujet de la protection des grands principes de la langue française

A l’initiative d’une résolution visant à créer une commission d’enquête sur les difficultés liées à la protection des grands principes de la langue française, Annie Genevard, Députée du Doubs et Vice-présidente de l’Assemblée nationale, a déjeuné ce jour avec Xavier Darcos, Chancelier de l’Institut de France, afin de lui exposer le contenu de sa résolution cosignée par près de 60 députés de son groupe parlementaire.

Celui-ci a accueilli favorablement la démarche et a précisé que l’Académie française qui, en vertu de ses statuts, doit veiller à la protection de notre langue, devrait être très attentive à cette initiative.

La vice-présidente saisira officiellement Madame le Secrétaire perpétuel de l’Académie Française, Madame Hélène Carrère d’Encausse sur ce sujet.

Semaine de la langue française et de la francophonie : Annie Genevard dépose une résolution pour donner un statut juridique à la langue française

En cette semaine de la langue française et de la francophonie, Annie Genevard, vice-présidente de l’Assemblée nationale et Secrétaire générale des Républicains, a déposé une proposition de Résolution à l’Assemblée nationale pour donner un statut juridique à la langue française afin d’éviter à l’avenir, par exemple, le recours à l’écriture inclusive.

Les récents débats sur le recours à l’écriture inclusive, qui ne se réduit pas il faut le rappeler à l’usage du point médian, nous ont effectivement rappelé qu’il n’existe pas de statut juridique de notre langue à même de la protéger d’initiatives plus ou moins heureuses visant à forcer l’usage qui doit prévaloir dans l’évolution naturelle de ce matériau vivant qu’est une langue.

L’Académie française, dont l’autorité est incontestable et devant laquelle Emmanuel Macron s’exprimera aujourd’hui, s’est d’ailleurs alarmée de ces initiatives. La langue n’est pas un bien dont chacun peut s’emparer à sa guise et en faire ce que bon lui semble.

C’est le sens de la résolution déposée par Annie Genevard et qui vise à créer une commission d’enquête sur les difficultés liées à la protection des grands principes de la langue française. Ce document montre notamment des exemples de difficultés posées par l’écriture inclusive et des réactions peu cohérentes suscitées, y compris au sein du gouvernement.

La commission d’enquête qui sera être créée en cas d’adoption de cette résolution, devra proposer des mesures susceptibles d’être mises en place pour consacrer juridiquement les principes de la langue dans le respect d’une juste évolution de son usage.

Les Français sont très attachés à leur langue et considèrent à juste titre qu’elle représente une composante majeure de l’identité française, comme en attestent de récents sondages.

Cette proposition de résolution est d’ores-et-déjà soutenue par 55 députés « les Républicains » qui l’ont cosignée.

 

PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Visant à créer une commission d’enquête sur les difficultés liées à la protection des grands principes de la langue française

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,
De vifs débats se sont engagés au sujet de l’introduction de l’écriture inclusive dans la langue française.

Dans son guide « Pour une communication sans stéréotype de sexe », le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, institution nationale consultative indépendante créée en 2013 et chargée de la protection des droits des femmes, a émis dix recommandations pour une communication publique sans stéréotype de sexe dont plusieurs d’entre elles induisent des modifications dans le fonctionnement de la langue française :
– Éliminer toutes expressions telles que « mademoiselle », « nom de jeune fille »…
– Accorder les noms de métiers, de titres, grades avec le sexe des personnes qui les occupent, par exemple « madame la cheffe de bureau », « pompière ».
– User du féminin et du masculin dans les messages adressés à « tous et toutes », « celles et ceux », de mots épicènes c’est à dire identiques au masculin et au féminin, par exemple « élève » ou englobants « le public », « une personne ».
– Utiliser l’ordre alphabétique lors d’une énumération, par exemple « égalité femmes – hommes » ou « les lycéennes et les lycéens ».

Parmi les préconisations du Haut Conseil figurent :
– L’usage du « point médian » appelé aussi « point d’altérité » (par exemple « le.la présentateur.rice »)
L’accord grammatical de proximité qui consiste à accorder les mots avec le terme le plus rapproché, par exemple « les hommes et les femmes sont belles ».

En fait, l’écriture inclusive ne se limite pas aux aspects les plus controversés que sont le point médian et l’accord de proximité mais désigne l’ensemble des dispositions qui visent à inclure dans la langue une visibilité accrue du féminin.

Est-il opportun d’adapter la langue aux questions sociales telles que l’égalité des hommes et des femmes, c’est en tout cas l’objectif affiché du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que celle de la Délégation interministérielle à la langue française pour la cohésion sociale, au risque de forcer l’usage et de susciter la polémique ?

En son temps Claude Lévi-Strauss et Georges Dumézil alertaient : « des changements délibérés risquent de mettre la confusion et le désordre dans l’équilibre subtil né de l’usage ». La langue est vivante mais selon ces deux éminents savants c’est l’usage qui conduit naturellement aux changements de la langue et non la volonté de la soumettre à des évolutions sociétales, voire à une idéologie.

Les préconisations du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ont suscité diverses réactions assez peu cohérentes entre elles, y compris au sein du gouvernement. Ainsi, le premier ministre a signé une circulaire « INVITANT », dans un langage très jargonneux, à ne pas faire usage de l’écriture inclusive, abusivement présentée comme une interdiction. Le ministre de l’Education nationale s’est montré hostile à l’accord de proximité et la ministre de la Culture semble favorable à la féminisation des titres. Le journal le Monde adopte la féminisation des titres dont il impose la liste (une femme-grenouille, une chef, une clown…), tolère le point médian et annonce l’expérimentation de l’accord de proximité. Il convient également de noter qu’un collectif de professeurs a décidé de modifier de sa propre autorité les règles grammaticales en matière d’accord.

On le voit, le consensus n’existe pas sur l’écriture inclusive. L’exemple de la féminisation des titres est de ce point de vue éclairante puisque, obéissant à un même objectif, les réponses linguistiques sont différentes (« une chef », « une cheffe »).

Dès lors, quelle langue faut-il donc enseigner ? Quelles règles appliquer ? Quelle autorité est-elle à même de trancher ?

L’Académie française a vivement dénoncé l’écriture inclusive, considérant qu’il s’agissait d’un « péril mortel » pour l’avenir de la langue française. Elle précise que la démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques de cette écriture aboutit à une « langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité ». Elle ajoute dans son cri d’alarme « On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment  il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs. »

La position de l’Académie française, qui a pour principale fonction de travailler à donner des règles certaines à notre langue, doit être véritablement prise en compte.

Rappelons qu’en 1539, le roi de France François 1er signe l’ordonnance de Villers- Cotterêts et fait ainsi du français la langue officielle du droit et de l’administration, à la place du latin et des autres langues du pays. Afin que la langue soit dotée d’une clarté nécessaire, le Cardinal de Richelieu a institué l’Académie française et lui a confié l’exercice de la mission définie par l’article XXIV de ses statuts de fondation (1635) : « de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. » Cet article formule la raison d’être de l’Académie et fonde son autorité. L’Académie remplit principalement sa mission par le moyen de son Dictionnaire destiné à guider l’usage. Le Dictionnaire de l’Académie française est appelé à servir de référence à tous les autres. C’est pour cette raison que l’État couvre de son  autorité les travaux lexicographiques de l’Académie en assurant la publication, sous forme de fascicules trimestriels, dans la collection des « Documents administratifs » du Journal officiel.

En vertu du décret du 3 juillet 1996 relatif à l’enrichissement de la langue française, la Commission d’enrichissement de la langue française soumet à l’Académie française les termes, expressions et définitions qu’elle retient.

Ce décret est appliqué par la « Délégation générale à la langue française et aux langues de France » qui oriente et coordonne les politiques publiques visant à garantir l’emploi de la langue française, à promouvoir son usage et à assurer son enrichissement. Créé en 1966 sous le nom de « Haut comité pour la défense et l’expansion de la langue française », la Délégation a également pour mission de faire connaître au grand public les termes publiés au Journal officiel et de favoriser leur implantation dans la langue courante.

La langue française est présente dans notre droit avec deux grands fondements :

La constitution française, par son article 2 « La langue de la République est le français », confère un statut constitutionnel à la langue française. Selon le Conseil constitutionnel, cette disposition a notamment pour conséquences : l’usage du français s’impose aux personnes morales de droit public et aux personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public ; les particuliers ne peuvent se prévaloir, dans leurs relations avec les administrations et les services publics, d’un droit à l’usage d’une langue autre que le français, ni être contraints à un tel usage ; elle n’interdit pas l’utilisation de traductions ; il est ainsi possible pour les services publics de recourir à une langue autre que le français, à la condition qu’une version française existe, qui seule fait foi en cas de litige ; son application ne doit pas conduire à méconnaître l’importance que revêt, en matière d’enseignement, de recherche et de communication audiovisuelle, la liberté d’expression et de communication.
La Loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française (dite « loi Toubon »), qui est venue préciser la portée et le périmètre de la disposition constitutionnelle. Cette loi apporte un cadre juridique qui permet l’exercice sur notre territoire d’un « droit au français » dans différents domaines comme le commerce, l’enseignement, la publicité, les médias, la recherche, la consommation, le service public…

La protection de la langue est traitée par de nombreux organismes ou institutions au premier rang desquels figure l’Académie française, mais aussi la Délégation générale à la langue française et aux langues de France ou la Délégation interministérielle à la langue française pour la cohésion sociale. Or, ces organisations qui jouissent pourtant d’une autorité ne peuvent empêcher des initiatives qui visent à modifier les principes de la langue, qu’elles émanent d’un collectif ou d’un journal par exemple.

Il semble donc regrettable qu’il n’existe pas dans notre pays de protection juridique globale de la langue française.

C’est pourquoi la présente proposition de résolution vise à la création d’une commission d’enquête parlementaire afin d’étudier les pistes permettant de protéger les grands principes de notre langue française tout en ne faisant pas obstacle à une juste évolution de son usage.

PROPOSITION DE RESOLUTION

Article unique

En application des articles 137 et suivants du Règlement, il est créé une commission d’enquête de trente membres dont les missions sont précisées ci-dessous.
1° Elle aura pour mission de dresser un état des lieux des grands principes de grammaire, de conjugaison et d’orthographe qui forment la langue française.
2° Elle aura pour mission de dresser un état des lieux de tous les dispositifs qui ont pour intérêt d’apporter des modifications à la langue.
3° Elle examinera les mesures susceptibles d’être mises en place pour consacrer juridiquement les principes de la langue tout en respectant une juste évolution de son usage.

Écriture inclusive : Annie Genevard demande une protection des principes de la langue française

Écriture inclusive : Annie Genevard demande une protection des principes de la langue française

Alors que de nombreux débats se sont engagés autour de l’écriture inclusive, la Députée du Doubs et Vice-présidente de l’Assemblée nationale, Annie Genevard a déposé une proposition de résolution visant à créer une commission d’enquête sur les difficultés liées à la protection des grands principes de la langue française.

La protection de la langue est traitée par de nombreux organismes ou institutions qui jouissent d’une autorité légitime mais qui ne peuvent empêcher des initiatives qui ont pour objectif de modifier les principes de la langue, qu’elles émanent de collectif indépendant, de la presse ou de personnalités publiques. Il semble donc regrettable qu’il n’existe pas de protection juridique globale de la langue française.

La Vice-présidente ne remet nullement en cause le caractère vivant de notre langue mais précise que les évolutions doivent être la résultante de l’usage et non d’une démarche imposée au titre, par exemple, de l’égalité entre les femmes et les hommes.

La résolution montre de nombreux exemples des difficultés posées par l’écriture inclusive et des réactions peu cohérentes suscitées, y compris au sein du gouvernement.

Annie Genevard souhaite qu’une commission d’enquête parlementaire se prononce notamment sur les mesures susceptibles d’être mises en place pour consacrer juridiquement les principes de la langue dans le respect d’une juste évolution de son usage.

 

PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Visant à créer une commission d’enquête sur les difficultés liées à la protection des grands principes de la langue française

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,
De vifs débats se sont engagés au sujet de l’introduction de l’écriture inclusive dans la langue française.

Dans son guide « Pour une communication sans stéréotype de sexe », le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, institution nationale consultative indépendante créée en 2013 et chargée de la protection des droits des femmes, a émis dix recommandations pour une communication publique sans stéréotype de sexe dont plusieurs d’entre elles induisent des modifications dans le fonctionnement de la langue française :
– Éliminer toutes expressions telles que « mademoiselle », « nom de jeune fille »…
– Accorder les noms de métiers, de titres, grades avec le sexe des personnes qui les occupent, par exemple « madame la cheffe de bureau », « pompière ».
– User du féminin et du masculin dans les messages adressés à « tous et toutes », « celles et ceux », de mots épicènes c’est à dire identiques au masculin et au féminin, par exemple « élève » ou englobants « le public », « une personne ».
– Utiliser l’ordre alphabétique lors d’une énumération, par exemple « égalité femmes – hommes » ou « les lycéennes et les lycéens ».

Parmi les préconisations du Haut Conseil figurent :
– L’usage du « point médian » appelé aussi « point d’altérité » (par exemple « le.la présentateur.rice »)
L’accord grammatical de proximité qui consiste à accorder les mots avec le terme le plus rapproché, par exemple « les hommes et les femmes sont belles ».

En fait, l’écriture inclusive ne se limite pas aux aspects les plus controversés que sont le point médian et l’accord de proximité mais désigne l’ensemble des dispositions qui visent à inclure dans la langue une visibilité accrue du féminin.

Est-il opportun d’adapter la langue aux questions sociales telles que l’égalité des hommes et des femmes, c’est en tout cas l’objectif affiché du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que celle de la Délégation interministérielle à la langue française pour la cohésion sociale, au risque de forcer l’usage et de susciter la polémique ?

En son temps Claude Lévi-Strauss et Georges Dumézil alertaient : « des changements délibérés risquent de mettre la confusion et le désordre dans l’équilibre subtil né de l’usage ». La langue est vivante mais selon ces deux éminents savants c’est l’usage qui conduit naturellement aux changements de la langue et non la volonté de la soumettre à des évolutions sociétales, voire à une idéologie.

Les préconisations du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ont suscité diverses réactions assez peu cohérentes entre elles, y compris au sein du gouvernement. Ainsi, le premier ministre a signé une circulaire « INVITANT », dans un langage très jargonneux, à ne pas faire usage de l’écriture inclusive, abusivement présentée comme une interdiction. Le ministre de l’Education nationale s’est montré hostile à l’accord de proximité et la ministre de la Culture semble favorable à la féminisation des titres. Le journal le Monde adopte la féminisation des titres dont il impose la liste (une femme-grenouille, une chef, une clown…), tolère le point médian et annonce l’expérimentation de l’accord de proximité. Il convient également de noter qu’un collectif de professeurs a décidé de modifier de sa propre autorité les règles grammaticales en matière d’accord.

On le voit, le consensus n’existe pas sur l’écriture inclusive. L’exemple de la féminisation des titres est de ce point de vue éclairante puisque, obéissant à un même objectif, les réponses linguistiques sont différentes (« une chef », « une cheffe »).

Dès lors, quelle langue faut-il donc enseigner ? Quelles règles appliquer ? Quelle autorité est-elle à même de trancher ?

L’Académie française a vivement dénoncé l’écriture inclusive, considérant qu’il s’agissait d’un « péril mortel » pour l’avenir de la langue française. Elle précise que la démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques de cette écriture aboutit à une « langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité ». Elle ajoute dans son cri d’alarme « On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment  il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs. »

La position de l’Académie française, qui a pour principale fonction de travailler à donner des règles certaines à notre langue, doit être véritablement prise en compte.

Rappelons qu’en 1539, le roi de France François 1er signe l’ordonnance de Villers- Cotterêts et fait ainsi du français la langue officielle du droit et de l’administration, à la place du latin et des autres langues du pays. Afin que la langue soit dotée d’une clarté nécessaire, le Cardinal de Richelieu a institué l’Académie française et lui a confié l’exercice de la mission définie par l’article XXIV de ses statuts de fondation (1635) : « de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. » Cet article formule la raison d’être de l’Académie et fonde son autorité. L’Académie remplit principalement sa mission par le moyen de son Dictionnaire destiné à guider l’usage. Le Dictionnaire de l’Académie française est appelé à servir de référence à tous les autres. C’est pour cette raison que l’État couvre de son  autorité les travaux lexicographiques de l’Académie en assurant la publication, sous forme de fascicules trimestriels, dans la collection des « Documents administratifs » du Journal officiel.

En vertu du décret du 3 juillet 1996 relatif à l’enrichissement de la langue française, la Commission d’enrichissement de la langue française soumet à l’Académie française les termes, expressions et définitions qu’elle retient.

Ce décret est appliqué par la « Délégation générale à la langue française et aux langues de France » qui oriente et coordonne les politiques publiques visant à garantir l’emploi de la langue française, à promouvoir son usage et à assurer son enrichissement. Créé en 1966 sous le nom de « Haut comité pour la défense et l’expansion de la langue française », la Délégation a également pour mission de faire connaître au grand public les termes publiés au Journal officiel et de favoriser leur implantation dans la langue courante.

La langue française est présente dans notre droit avec deux grands fondements :

La constitution française, par son article 2 « La langue de la République est le français », confère un statut constitutionnel à la langue française. Selon le Conseil constitutionnel, cette disposition a notamment pour conséquences : l’usage du français s’impose aux personnes morales de droit public et aux personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public ; les particuliers ne peuvent se prévaloir, dans leurs relations avec les administrations et les services publics, d’un droit à l’usage d’une langue autre que le français, ni être contraints à un tel usage ; elle n’interdit pas l’utilisation de traductions ; il est ainsi possible pour les services publics de recourir à une langue autre que le français, à la condition qu’une version française existe, qui seule fait foi en cas de litige ; son application ne doit pas conduire à méconnaître l’importance que revêt, en matière d’enseignement, de recherche et de communication audiovisuelle, la liberté d’expression et de communication.
La Loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française (dite « loi Toubon »), qui est venue préciser la portée et le périmètre de la disposition constitutionnelle. Cette loi apporte un cadre juridique qui permet l’exercice sur notre territoire d’un « droit au français » dans différents domaines comme le commerce, l’enseignement, la publicité, les médias, la recherche, la consommation, le service public…

La protection de la langue est traitée par de nombreux organismes ou institutions au premier rang desquels figure l’Académie française, mais aussi la Délégation générale à la langue française et aux langues de France ou la Délégation interministérielle à la langue française pour la cohésion sociale. Or, ces organisations qui jouissent pourtant d’une autorité ne peuvent empêcher des initiatives qui visent à modifier les principes de la langue, qu’elles émanent d’un collectif ou d’un journal par exemple.

Il semble donc regrettable qu’il n’existe pas dans notre pays de protection juridique globale de la langue française.

C’est pourquoi la présente proposition de résolution vise à la création d’une commission d’enquête parlementaire afin d’étudier les pistes permettant de protéger les grands principes de notre langue française tout en ne faisant pas obstacle à une juste évolution de son usage.

 

PROPOSITION DE RESOLUTION

Article unique

En application des articles 137 et suivants du Règlement, il est créé une commission d’enquête de trente membres dont les missions sont précisées ci-dessous.
1° Elle aura pour mission de dresser un état des lieux des grands principes de grammaire, de conjugaison et d’orthographe qui forment la langue française.
2° Elle aura pour mission de dresser un état des lieux de tous les dispositifs qui ont pour intérêt d’apporter des modifications à la langue.
3° Elle examinera les mesures susceptibles d’être mises en place pour consacrer juridiquement les principes de la langue tout en respectant une juste évolution de son usage.

Lycée Gallieni de Toulouse:  entendre l’appel au secours des enseignants et garantir aux élèves et à leurs familles un environnement scolaire normal

La situation du lycée Gallieni de Toulouse décrite  dans le dossier  qui lui a été consacré dans le journal L’Express « Un lycée en état de guerre » résonne comme un coup de tonnerre et interpelle tous les responsables politiques.

Agressions de professeurs et d’élèves, menaces de mort, circulation d’armes, apprentissages empêchés, insultes sexistes, tentatives d’incendies, dégradations en tout genre… les faits décrits sont saisissants et obligent à une réaction à la hauteur de l’extrême gravité des situations relatées et du cri de désespoir des enseignants qui considèrent que la République les abandonne.

Si la situation du lycée Gallieni est paroxystique, la violence en milieu scolaire n’est malheureusement pas propre à cet établissement. Il y a quelques mois, des incidents très graves s’étaient produits dans trois établissements de Seine Saint Denis avec incendies, tirs de mortier, saccages, agressions de personnels. Régulièrement l’actualité relate des agressions de professeurs, de surveillants, d’élèves. Le harcèlement est endémique. Récemment un principal de collège a refusé l’inscription d’un élève de confession juive ne pouvant garantir sa sécurité.  Certains cours ne peuvent plus être assurés. Trop d’élèves ne peuvent plus suivre leur scolarité dans des conditions normales.

Notre pays est maintenant placé devant des responsabilités trop longtemps esquivées sous le quinquennat précédent. Les Républicains réclament depuis longtemps des  sanctions proportionnées ( dont le principe avait été refusé par pure idéologie lors de la discussion sur la Refondation de l’école ). Ils demandent  la mise en place de dispositifs de sécurité comme la vidéo protection ou encore la présence de personnels dédiés à la sécurité. Avec davantage d’autonomie,  principaux et proviseurs doivent avoir la possibilité de décider, avec les équipes éducatives, de stratégies adaptées à la situation de leurs établissements. Les enseignants doivent bénéficier d’un soutien sans faille de leur tutelle. Les fauteurs de troubles graves doivent être exclus. Dans les cas les plus lourds, une réponse pénale doit être apportée . L’abaissement de la majorité pénale doit être appliquée. Le déni a trop longtemps prévalu.

Nous attendons du ministre de l’Education nationale qu’il apporte de toute urgence des réponses précises, déterminées, à la hauteur .

Les mots des enseignants sont forts et sans ambiguïté et appellent à l’instauration d’un véritable état d’urgence dans les établissements comme le lycée Gallieni qui ne peuvent être abandonnés à leur sort.

Annie GENEVARD
Secrétaire Générale
Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale

Réforme du BAC : Moins d’épreuves mais plus d’exigence

Annie Genevard, Secrétaire générale des Républicains et vice-présidente de l’Assemblée nationale, estime qu’une réforme de l’examen du baccalauréat est nécessaire à condition qu’elle soit guidée par deux grands objectifs incontournables.

Premier objectif : le bac doit être le gage de l’acquisition des fondamentaux, nécessaire pour la réussite de l’élève dans la poursuite de son parcours scolaire. Il faut donc recentrer les épreuves sur les matières fondamentales de chaque section par des coefficients significatifs. Le bac sous sa forme actuelle est non seulement coûteux mais il ne joue pas son rôle de 1er grade universitaire.

Deuxième objectif : l’exigence doit enfin remplacer l’indulgence pour cette épreuve dont la valeur s’est considérablement dépréciée ces dernières années. Il faut en finir avec les consignes d’indulgence données aux correcteurs chaque année et limiter la compensation des moyennes afin d’assurer un taux maximal de réussite. Si le bac ne garantit plus une réelle validation des acquis, alors nous retrouverons des jeunes dénués des compétences indispensables aux études supérieures, ce qui ne fera qu’accroître la sélection par l’échec à l’université qui sévit dans des proportions inacceptables : 60 % des étudiants échouent dès la 1ère année de licence !

Nous serons attentifs aux arbitrages qui seront rendus dans les prochains mois, après la parution du rapport de l’universitaire Pierre Mathiot. Comme l’a indiqué notre Président Laurent Wauquiez hier soir dans L’Emission politique sur France 2, nous refuserions, par exemple, que le projet de réforme écourte encore l’année de Terminale, en organisant les épreuves dès le retour des vacances de printemps pour s’adapter à la nouvelle plateforme Parcoursup. Au contraire, les examens devraient être organisés en juillet pour redonner le mois de juin aux élèves afin de finir les programmes et d’approfondir les apprentissages.

Le bac est un diplôme auquel les Français sont, à juste titre, très attachés. Il convient de lui redonner tout son sens et sa valeur.

Annie GENEVARD
Sécretaire Générale
Vice-Présidente de l’Assemblée Nationale

Question écrite : Situation professionnelle des maîtres-nageurs sauveteurs

Madame Annie Genevard attire l’attention de Monsieur le ministre de l’éducation nationale sur la situation professionnelle des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS). Il semblerait que la France soit en déficit de 1 200 maîtres-nageurs sauveteurs. La préparation du brevet, appelé « BPJEPS AAN » (brevet professionnel de la jeunesse de l’éducation populaire et du sport mention activités aquatiques) dure une année au minimum et, enseigné dans les centres de ressources, d’expertise et de performance sportive (les CREPS), il coûte à l’étudiant entre 5 000 et 8 000 euros.

Malgré leur niveau de qualification les maîtres-nageurs sauveteurs sont souvent employés de façon précaire et saisonnière et cette branche trouve de moins en moins de demandeurs. Beaucoup de MNS travaillent à perte et, par manque de maîtres-nageurs les enfants ne peuvent plus apprendre à nager. De plus, dans le cadre d’une sortie scolaire, l’enseignant doit être capable non seulement de sortir l’enfant ou l’adulte de l’eau, mais aussi de le ranimer immédiatement sans appeler les secours.

Aussi, les professionnels du secteur estiment que le marché du travail a besoin de trois formations et trois brevets : le MNS professionnel préparant en même temps le concours d’éducateur territorial des activités physiques et sportives (ETAPS) en vue d’entrer au service des communes, employeurs majoritaires ; le MNS saisonnier beaucoup moins cher, beaucoup moins long qui pourrait se préparer pendant les vacances scolaires ou en cours du soir (comme ce fut avant 1985) ; l’entraîneur de club. Aujourd’hui deux textes publiés menacent la natation scolaire.

Le décret n° 2017-766 du 11.5.17 du ministère de l’éducation nationale qui permet aux titulaires du brevet national de surveillant sauvetage aquatique (BNSSA) préparé sur une période très courte et à des « pisteurs secouristes » d’enseigner aux scolaires sans une seule heure de formation pédagogique. Le second décret 11°2017-1269 du 9 août 2017 du ministère des sports qui retire complétement les attributions des MNS pour l’apprentissage de la natation au profit de demi-bénévoles. Si l’enseignement de la natation est confié à des personnes formées en quelques jours, voire quelques heures, et qui ne sont pas capables de sortir de l’eau et de réanimer, la prise de risque sera donc importante.

Ainsi, elle lui demande de bien vouloir lui faire part de la position du gouvernement sur ce sujet très important.